Les 5 erreurs fiscales les plus courantes chez les TPE/PME (et comment les éviter)
- lgcexpertise
- 29 juil.
- 3 min de lecture
Quand on est chef d’entreprise, on ne devient pas du jour au lendemain fiscaliste. Pourtant, des erreurs simples peuvent coûter cher : redressement, majorations, intérêts de retard… voire une perte de crédibilité face à l’administration ou à ses partenaires. Voici les 5 erreurs fiscales que je rencontre le plus souvent chez les TPE et PME - et surtout, comment les éviter.
🔴 1. Ne pas anticiper les régularisations de TVA
La TVA est une taxe « neutre » en apparence, mais elle peut vite devenir un véritable piège de trésorerie.
Exemple fréquent : vous déduisez la TVA sur une facture non réglée (alors que vous êtes au régime des encaissements), ou vous oubliez de la reverser après une avance client.
📌 Ce qu’il faut faire :
Bien vérifier si vous êtes au régime sur les encaissements ou sur les débits.
Réconcilier comptabilité et TVA chaque mois ou trimestre, pas seulement à la clôture.
Mettre en place un suivi automatisé avec votre cabinet.
🔴 2. Confondre charge et immobilisation
Vous achetez un ordinateur à 1 200 € HT. Charge ou immobilisation ? Beaucoup de dirigeants pensent que tout ce qui passe en banque est une charge… alors que certains achats doivent être amortis sur plusieurs années.
📌 Pourquoi c’est important :
Une immobilisation mal comptabilisée peut fausser votre résultat, et attirer l’attention de l’administration.
Cela fausse également vos indicateurs de gestion (résultat, capacité d’autofinancement…).
📌 Ce qu’il faut faire :
Retenir le seuil de 500 € HT (règle fiscale) comme référence.
Demander conseil au moment de l’achat, pas au moment de la clôture.
🔴 3. Oublier de déclarer les avantages en nature
Voiture, logement, ordinateur personnel utilisé à titre privé… ces avantages doivent être intégrés dans la rémunération, y compris pour un dirigeant.
📌 Conséquences :
Risque de redressement Urssaf.
Rectification possible de l’impôt sur le revenu ou de la CFE.
📌 Ce qu’il faut faire :
Identifier clairement les biens à usage mixte.
Valoriser l’avantage selon les barèmes légaux.
L’intégrer dans les bulletins ou les écritures de fin d’exercice.
🔴 4. Ne pas provisionner l’impôt sur les sociétés
Vous clôturez votre exercice en décembre, mais l’impôt sur les sociétés ne sera payé qu’en mai… et souvent oublié dans la trésorerie ou les prévisions.
📌 Ce qu’il faut faire :
Anticiper le montant de l’IS dès la clôture ou la situation intermédiaire.
Le provisionner dans votre suivi de trésorerie.
Éventuellement, lisser le paiement via des acomptes plus réalistes.
🔴 5. Ne pas déclarer une activité secondaire ou un changement
C’est une erreur souvent involontaire : vous commencez à vendre un nouveau service, ou vous changez de lieu d’activité, mais vous n’informez pas l’administration.
📌 Risques :
Redressement fiscal ou social.
Requalification d’une activité accessoire en activité principale, avec conséquences sur la TVA ou l’assujettissement à certains régimes.
📌 Ce qu’il faut faire :
Informer votre expert-comptable dès que vous envisagez un changement d’activité, de lieu ou de statut.
Faire les déclarations au greffe, au SIE ou à l’Urssaf dans les temps.
✅ En résumé
Erreur fiscale | Conséquences possibles | Solution |
Mauvaise gestion de la TVA | Redressement + intérêts | Suivi régulier, automatisation |
Charges vs immobilisations | Résultat faussé, suspicion | Clarification en amont |
Avantages en nature oubliés | Redressement Urssaf/fiscal | Déclaration en paie ou écritures |
IS non provisionné | Tension de trésorerie | Simulation annuelle, planification |
Changement non déclaré | Requalification, pénalités | Réflexe de déclaration systématique |
🔍 FAQ – 3 questions fréquentes
→ Ces erreurs sont-elles systématiquement contrôlées ?
Pas toujours. Mais en cas de contrôle fiscal ou Urssaf, elles sont très faciles à identifier et souvent redressées rapidement.
→ Et si je me rends compte d’une erreur après coup ?
Il vaut mieux la corriger spontanément que d’attendre un contrôle. Dans bien des cas, l’administration est plus conciliante avec une régularisation volontaire.
→ Mon expert-comptable peut-il tout gérer à ma place ?
Nous anticipons et sécurisons autant que possible, mais certains choix ou informations (nouvelle activité, usage d’un bien, etc.) dépendent de vous. D’où l’importance du dialogue régulier.
💬 Vous avez un doute sur l’un de ces points dans votre entreprise ?
Mieux vaut un échange maintenant qu’une régularisation douloureuse plus tard.